L’esprit, disait Alain, est un ” grand voleur “. Il ajoutait que les grands esprits, vraiment grands, n’ont pas d’idées à eux. Ils sont pour ainsi dire immédiatement universels. Aussi la juste méthode pour penser consiste-t-elle à leur emprunter leurs idées, comme on emprunte des outils, et à se les approprier.
Ce livre comporte ainsi trois parties : ” La force de l’opinion “, qui traite de politique (Propos sur les pouvoirs), ” Art et perception “, qui traite d’esthétique (Système des Beaux Arts), et ” La recherche de l’entendement “, qui traite de la connaissance (Entretiens au bord de la mer).
S’il n’est nullement une hagiographie d’Alain, cet essai se veut une introduction à la philosophie en sa compagnie, une mise à disposition des outils et des méthodes qu’il a pratiqués, qu’il les ait empruntés ou mis au point. C’est un livre de philosophie pratique, on est tenté de dire : praticable. Pour penser, il n’y a qu’à oser. D’où viendra cette audace ? Le secret de l’action, disait Alain, c’est de s’y mettre.
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