Peut-on changer de vie sans y laisser sa peau ? Tel est le dilemme de Fight Club. Comment gagner en puissance et en joie sans détruire les autres ou le monde ? s’interrogeait Spinoza. Telle est la quête des X-Men. Et si un malin génie nous trompait, si rien n’était réel ? demandait Descartes. C’est l’hypothèse de Matrix. Faut-il craindre la passion ou y plonger corps et âme? American Beauty nous éclaire sur le coup de foudre. Ollivier Pourriol propose un voyage à bord de ces films cultes pour explorer les plus belles questions de la philosophie.
Clair et pédagogique, Cinéphilo se promène entre images et concepts pour nous rendre sensible la philosophie. A partir du débat entre Descartes et Spinoza sur la liberté, c’est toute l’histoire de la philosophie qui prend vie, accessible et passionnante, sous les traits de Brad Pitt, Tom Cruise. Emmanuelle Béart ou Keanu Reeves. Le cinéma peut-il aider la philosophie à tenir ses promesses d’universalité? La pensée de masse peut-elle introduire à la pensée tout court? C’est le pari de ce livre. Grâce aux films, nous faire sentir et expérimenter les idées éternelles…
Le livre sur le site de Fayard
Dans la presse
ELLE
SPINOZA, QUEL CINÉMA !
Ollivier Pourriol. Ce jeune agrégé de philo organise depuis trois ans les séances de Ciné-Philo, où il explique les grands penseurs à l’aide de films connus. Ça se passe au MK2 Bibliothèque, à Paris, et ça connaît un succès fou.
Cinéphilo, le livre, reprend les cours donnés par Pourriol. Le résultat est époustouflant. L’auteur arrive, par exemple, à rendre compréhensible Spinoza, l’un des philosophes les plus compliqués du monde, en s’appuyant sur des films comme American Beauty, Fight Club ou X-Men ! Il montre « comment gagner en joie », un concept cher à Spinoza, en suivant l’évolution du personnage de Lester dans American Beauty. Il fallait le faire. Mais Pourriol est un grand pédagogue, un professeur d’un nouveau genre, armé d’un projecteur et d’une télécommande. C’est pour ça que les élèves de terminale se précipiteront aux séances de CinéPhilo spécial bac qu’il organise en mai.
Plein de choses. Car Pourriol a choisi d’illustrer deux penseurs, Descartes et Spinoza, qui n’ont cessé de réfléchir à notre amélioration morale. Donc à notre bonheur. Comment devenir soi-même ? Comment s’éloigner des passions tristes ? Comment passer de « passif » à « actif » ? En décrivant les passions humaines, ces philosophes ont utilisé un langage abstrait,très hermétique. Avec ses exemples tirés de blockbusters, Pourriol donne un poids concret à leur pensée, qui nous paraît tout d’un coup lumineuse et diablement actuelle. Il n’est pas exagéré de dire que ce livre est un « traité du bonheur » de première importance. En tout cas, nous, on le relit sans relâche !
PARIS MATCH
TECHNIKART
Agrégé de philo et romancier, Ollivier Pourriol a lâché l’enseignement en lycée pour devenir le pédagogue lumineux de Descartes ou Spinoza dans la salle obscure d’un cinéma du XIIIe arrondissement.
L’idée de «Cinéphilo» : et si le projet d’établir une Raison commune avait trouvé dans l’universalité du cinéma la possibilité de se réaliser? Bref, «Matrix» n’illustre-t-il pas le «doute» cartésien ?
C’est très réussi. Pourriol parvient à faire rentrer le béotien dans « le Discours de la méthode » avec style et sens de l’à-propos et nous ouvre aux affres du désir en suivant les androïdes de «Blade Runner».
PLAYBOY
PAR FREDERIC BEIGBEDER
LE FIGARO
On peut être normalien, agrégé de philosophie et se rendre accessible au plus grand nombre. Et ce n’est pas un mince exploit que réussit Ollivier Pourriol avec ce Cinéphilo. Son idée ? Il nous offre de très belles leçons de philosophie en appuyant sa démonstration sur des exemples de grands films. D’apparence complexes, les théories des penseurs, illustrées par des scènes ou des dialogues mémorables, deviennent ainsi plus claires et plus concrètes.
Des exemples ? L’auteur établit un rapprochement entre la jeune femme aveugle du Village de Night Shyamalan et Le Discours de la méthode. Rappelons que cette femme, au risque de provoquer un malheur, ose franchir les frontières du village dans le but de trouver le remède à la maladie de son amoureux. Chez Descartes, nous dit Pourriol, cela donne : « Quand l’entendement ne peut fournir de clés, c’est à la volonté de donner la résolution nécessaire pour mener une action. »
On vous conseille aussi les savoureuses pages sur le Traité des passions (Descartes encore) expliqué via American Beauty. C’est superbe. Il y a la question de l’immortalité soulevée avec Highlander (l’immortel ignore sa vraie nature). Ou, encore, Sixième Sens qui illustrerait les propos de Spinoza sur la conscience et la perception. Ollivier Pourriol fait référence à de nombreux longs métrages (Matrix, Fight Club, X-men, Blade Runner, Forrest Gump, Cet obscur objet de désir...). Et, avouez-le, quand on a la chance d’avoir des profs comme Brad Pitt, Carole Bouquet, Bruce Willis, Tom Cruise ou Annette Bening, on a tout de suite envie de comprendre. Un livre d’intérêt public.
MOHAMMED AÏSSAOUI
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